Les jeunes de 16 à 29 ans en Ile-de-France et la politique familiale et sociale

Insertion, autonomie et précarité sont les axes importants de cette étude menée par la Cellule technique régionale d’aide à la décision à la résonance actuelle, du fait des dispositifs Prime d’activité et garantie jeunes.
Date : 12 juin 2017
Auteur : Communication caf94
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L’approche par les données allocataires de la situation des jeunes franciliens de 16 à 29 ans illustre, sous l’angle de la politique familiale et sociale, quelques caractéristiques de leur environnement familial et le soutien apporté par les prestations relatives à l’insertion et l’autonomie qui peuvent concourir à leur indépendance. L’intervention publique en direction des jeunes adultes, qui fait débat depuis de nombreuses années, trouvera autour de la Prime d’activité et de la « Garantie jeunes » une acuité très actuelle.

Selon leur âge et leur situation, les jeunes sont couverts différemment et ne bénéficient pas des mêmes prestations. En Île-de-France, fin 2015, 388 400 jeunes de 16 à 19 ans vivent dans une famille allocataire percevant des prestations familiales et sociales, ils ne sont plus que 60 000 jeunes de 20 à 24 ans à être à charge d’un foyer allocataire. Si plus de 30 % des premiers vivent dans une famille qui élève seule son enfant, c’est le cas de près de la moitié des 20-24 ans. Un facteur de précarité s’ajoute aussi : près d’un jeune sur cinq des 16-19 ans est dans une famille monoparentale pauvre. Ils sont près de quatre sur dix des 20-24 ans dans cette situation. Autre indicateur tout aussi sensible, celui de vivre dans un foyer bénéficiaire du Rsa : 46 130 jeunes de 16 à 19 ans vivent dans cet environnement limité financièrement et 16 850 jeunes de 20 à 24 ans. Dans les territoires de la politique de la ville, plus d’un jeune mineur sur deux de 16 à 17 ans est touché par la pauvreté. Ces jeunes sont aussi plus souvent que les autres en situation d’exclusion d’un système de formation, qu’il soit de nature scolaire, universitaire, ou professionnel : un sur cinq est sorti du système scolaire et est inactif contre 11,1 % pour l’ensemble de la région. Le dispositif de la « Garantie jeunes » qui s’adresse aux jeunes décrocheurs de 18 à 25 ans les accompagnera dans le futur pour tous ceux qui sont sans emploi ni formation.

Être un jeune allocataire autonome de moins de 30 ans concerne 40 % de la population francilienne du même âge, 191 200 allocataires de 16 à 24 ans et 232 600 de 25 à 29 ans. Les plus jeunes perçoivent pour neuf sur dix une aide au logement, mais c’est le cas de seulement la moitié des jeunes allocataires de 25-29 ans. Deux jeunes de 16 à 24 ans sur trois sont pauvres et bénéficient pour moins d’un sur dix du Rsa en raison de la condition limitative d’avoir un enfant né ou à naître, ces derniers sont surtout des jeunes qui élèvent seul leur(s) enfant(s). Les 25-29 ans sont moins touchés par la pauvreté : 52,0 % sont pauvres. Plus d’un tiers perçoit le Revenu de solidarité active, ils sont principalement isolés.

Retrouvez cette publication sur le site caf.fr ainsi que l’ensemble des publications de la Cellule technique de réflexion et d’aide à la décision (Ctrad), service d’études des Caf en Île-de-France.

Un prochain article sur les jeunes de 18 à 24 ans bénéficiaires de la prime d’activité paraîtra sur le site de la Caf. En effet, la prime d’activité, qui est versée par la Caf, est un complément de revenu destiné aux personnes en emploi ayant des revenus faibles. Elle s’adresse aussi aux jeunes de 18 à 24 ans. Les principaux avantages sont l’ouverture des droits dès l’âge de 18 ans, la disparition d’une obligation d’activité antérieure minimum, une aide qui n’est plus associée à une image de minimum social, une procédure plus claire passée au tout numérique ainsi qu’un versement identique tous les mois, mais avec un rythme trimestriel de mise à jour des montants, évitant des démarches mensuelles. Par ailleurs, cette prestation ne s’adresse pas uniquement aux jeunes salariés, mais également aux étudiants exerçant un emploi[1], apprentis, auto-entrepreneurs etc.

À suivre…

[1]  Si leurs revenus nets sont supérieurs à 0,78 Smic mensuel net.