Les jeunes inactifs de 16 à 17 ans en Ile-de-France en 2017

Cette étude de juin 2019 produite par la cellule technique de réflexion et d’aide à la décision (ctrad) met en lumière la problématique socio-démographique de ces jeunes mineurs, encore à charge de leurs parents, et développant une forte vulnérabilité de par leur décrochage scolaire, social voire familial.
Date : 26 septembre 2019
Auteur : Communication caf94
Regards
jeune-inactif

La question de la jeunesse reste une priorité pour la branche Famille, même si elle ne représente pas un domaine majeur de la politique familiale et sociale, en référence à la convention d’objectifs et de gestion 2018-2022. Ainsi, les caf interviennent en direction de ces publics au travers de dispositifs tels que l’aide aux foyers de jeunes travailleurs ou encore les promeneurs du net.

Par ailleurs, la thématique « jeunesse » recouvre une dimension assez large sans que le plus souvent une attention particulière soit portée en direction de la tranche d’âge des 16-17 ans, et notamment des jeunes inactifs. Fréquemment appelés les « Neets », ces jeunes qui ne sont plus soumis à l’obligation scolaire, ne se retrouvent ni dans le système scolaire, ni en emploi ou apprentissage, ni en formation.

Ces jeunes mineurs, encore à charge de leurs parents, développent une forte vulnérabilité de par leur décrochage scolaire, social voire familial. Pour réduire ces risques, des dispositifs et actions sont développés, notamment par les missions locales, tels que le « parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie » ou encore la « garantie jeunes ». Par ailleurs, le délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes réaffirme cette préoccupation en la mettant au cœur de 5 engagements pour d’une part « [garantir] un parcours de formation pour tous les jeunes » et d’autre part, « pour rompre la reproduction de la pauvreté ».

Ce bulletin d’information soumet des éléments socio-démographiques relatifs aux jeunes franciliens de 16-17 ans inactifs afin de tenter d’apporter un nouvel éclairage quant à cette population et son implantation territoriale.

Ainsi, en 2017, 13 400 jeunes franciliens de 16-17 ans étaient inactifs. Dans la plupart des départements d’Île-de-France, un jeune inactif sur deux, vit dans une famille monoparentale. Par ailleurs, les données confirment que les parents d’un jeune inactif sur deux est en activité qu’il s’agisse d’une famille monoparentale ou biparentale. Seuls 7 % d’entre eux vivent dans une famille ou l’ensemble des parents sont inactifs.

En revanche, parmi ces jeunes franciliens, 8 300 vivent dans une famille à bas revenus. Ainsi, deux indicateurs montrent indubitablement que la précarité monétaire est un facteur de décrochage scolaire ou professionnel pour ces jeunes : d’une part, la surreprésentation des jeunes inactifs dans les familles à bas revenus et d’autre part, l’aisance économique des départements concentrant les écarts les plus importants.

L’étude plus approfondie du territoire francilien fait apparaître que 3 400 jeunes franciliens inactifs vivent dans un quartier prioritaire de la politique de la ville et permet d’identifier 4 profils territoriaux :

  • L’hyper-centre parisien et la grande couronne, à faible dépendance aux prestations et forte activité des parents ;
  • L’ouest parisien et la petite couronne, avec une dépendance située entre 25 % et moins de 50 %, et des parents en recherche d’emploi ;
  • Le sud parisien, l’est de la Seine-Saint-Denis et le nord des Hauts-de-Seine, à forte dépendance aux prestations où au moins un parent est inactif ;
  • Le nord parisien et quelques communes de la petite couronne, à très forte dépendance aux prestations.

Pour consulter ce bulletin d’information : Juin-2019-TDB-N°69 VF

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