Évolution des bénéficiaires d’une aide personnelle au logement en Île-de-France — données au 31 décembre 2021

La cellule technique de réflexion et d'aide à la décision a publié son recueil de données consacré aux évolutions 2017-2021 des bénéficiaires d'aides personnelles au logement versées par les différentes caf d’Île-de-France.
Date : 3 avril 2023
Auteur : Communication caf94
Regards
Tours de logements tudiants

Ce recueil de données est consacré aux aides personnelles au logement versées par les caisses d’allocations familiales d’Île-de-France. Il porte à la fois sur les caractéristiques des foyers bénéficiaires d’une aide personnelle au logement, sur les montants des aides versées en Île-de-France et sur l’effet de ces aides sur le taux d’effort des foyers bénéficiaires. Les résultats sont présentés pour l’ensemble de l’Île-de-France et pour chacun des départements franciliens. Ils distinguent également la Métropole du Grand Paris (MGP) du reste de la région.  

Le recueil s’articule autour de trois parties : d’une part, les deux premières consacrées à la situation observée au 31 décembre 2021 et d’autre part, la troisième relative aux évolutions constatées entre décembre 2017 et décembre 2021. Les caractéristiques des foyers bénéficiaires des aides personnelles au logement, les montants versés et les taux d’effort, y sont également détaillés. Ces évolutions permettent d’estimer les effets des changements législatifs intervenus au cours de la période observée, en particulier ceux relatifs à la réforme de la «base ressources» des aides personnelles au logement, entrée en vigueur au 1er janvier 2021.   

RA2021Au 31 décembre 2021, près de 18 % des Franciliens sont couverts par une aide personnelle au logement. À cette date, la mgp concentre deux tiers des foyers bénéficiaires d’une aide personnelle au logement en Île-de-France, contre un peu plus de la moitié de l’ensemble des allocataires. Dans la région, l’aide personnalisée au logement (apl) est majoritaire (54 % des bénéficiaires d’une aide personnelle au logement), tout comme dans l’ensemble des départements franciliens à l’exception de Paris où l’allocation de logement sociale (als) est la principale aide personnelle au logement versée. Par ailleurs, la très grande majorité des foyers bénéficiaires sont locataires (plus de 90 % en Île-de-France) et plus de la moitié d’entre eux sont des personnes isolées (55 %). 

Fin 2021, le montant mensuel moyen des aides personnelles au logement versées dans la région est de 232 euros. Parmi les trois types d’aide versés, celle associée au montant moyen le plus élevé est l’allocation de logement familiale (alf), soit 328 euros en moyenne. Ce constat s’explique par le fait que cette aide soit destinée à des foyers composés d’enfants ou d’autres personnes à charge, donc de plus grande taille.

En décembre 2021, le taux d’effort brut médian des foyers franciliens bénéficiaires d’une aide personnelle au logement est de 42 %, alors que leur taux d’effort net médian est proche de 22 %, ce qui témoigne de l’effet des aides personnelles au logement pour réduire le poids des dépenses de logement dans le budget des ménages. À Paris, ce taux d’effort net est néanmoins supérieur de 9 points à la médiane régionale. Par ailleurs, dans l’ensemble de la région, ce taux est nettement supérieur pour les bénéficiaires de l’als et les locataires dans le parc privé.

Enfin, le reste à vivre moyen (c’est-à-dire les ressources disponibles par unité de consommation, une fois les dépenses de logement du foyer prises en compte) des allocataires franciliens bénéficiaires d’une aide personnelle au logement est de 675  euros. Une fois de plus, les bénéficiaires de l’als et les locataires dans le parc privé apparaissent plus fragiles, leur reste à vivre moyen s’élevant respectivement à 463 euros et 527 euros en Île-de-France. 

Entre décembre 2017 et décembre 2021, le nombre de bénéficiaires d’une aide personnelle au logement a chuté de plus de 4 %. L’alf représente la prestation pour laquelle la baisse du nombre de bénéficiaires a été la plus importante (-21 % en Île-de-France et –32 % à Paris).

Par ailleurs, le nombre de bénéficiaires accédant à la propriété a également fortement diminué entre 2017 et 2021 (-45 % sur le territoire régional notamment). Cette évolution est liée à la modification des conditions d’accès de cette catégorie de foyer aux aides personnelles au logement, depuis le début de l’année 2018. Les effectifs des couples avec ou sans enfants et des allocataires situés au-dessus du seuil de bas revenus ont aussi fortement réduit, respectivement de 21 %, 19 % et 18%. Sur la même période, le montant mensuel moyen des aides personnelles au logement a diminué de 22 € en Île-de-France. Cette diminution est plus importante pour les familles (couples avec enfant(s) et mono-parents) et pour les allocataires pauvres.

Enfin, les taux d’efforts bruts et nets médians des bénéficiaires franciliens d’une aide personnelle au logement ont tous les deux augmenté, respectivement de 2 et 3 points en Île-de-France. Cette hausse a été plus forte pour les bénéficiaires de l’als, les locataires résidant dans le parc privé et les personnes isolées.  

L’intégralité du recueil de données est disponible en cliquant ici.